Projet Polaroid 365

Offrons nous un peu de couleur au milieu de la pluie ambiante. laissons le soleil succéder à l’averse, la lumière aux nuages. Quelques photos pour le plaisir d’évoquer le temps qui passe. Des souvenirs qui forment une arc en ciel entre passé et présent.

Terres Obsidiennes de Guillaume Noury

« Terres obsidiennes » des mots énigmatiques qui emportent, mais surtout qui désignent le livre de Guillaume Noury aux Éditions Sur La Crête.

« Terres d’obsidiennes », quelques lettres qui interpellent, transportent, bousculent notre imaginaire. Le lecteur se retrouve plongé dans un univers aux noirs profonds à la matière à fleur de peau.

Les photographies de Guillaume Noury paraissent organiques, vivantes, vibrantes. On sent presque le charbon sous nos doigts lorsque l’on caresse une page.

La nature tient une place de choix dans cet ouvrage. Puissante, sauvage, elle domine et impressionne. Elle est prête à tout emporter sur son passage telle la lave d’un volcan en éruption. Le terme « Obsidienne » ne désigne -t-il le verre volcanique ? Les éléments se déchainent avec ferveur et liberté. Feu, eau, terre, air. Aucun ne manque à l’appel. Ils traversent les pages pour nous atteindre.

Les paysages se disputent avec des silhouettes anonymes. Des poupées de cire, des automates ? L’homme, sans visage, parait insignifiant, petit, figé. Tel une virgule, il ponctue un monde d’ombres et de lumières.

Si le profil est silencieux, ses mains, elles, parlent. Elles expriment la tendresse, l’amour d’un enfant, sa joie. Elles saisissent la vie avec énergie.

Cet univers sombre est jalonné par quelques instants de respiration. Pour quelques minutes, on s’éloigne des noirs profonds pour profiter de la beauté des nuages qui oxygène des montagnes aux nuances rouge orangé. Elles contribuent à l’irréalité de ce monde, à la poésie du travail. Car il ne faut pas vous y trompé. Ce livre est un poème que je vous invite à découvrir.  

L’écume étoilée

Seule fasse au ressac, j’écoute la musique des vagues qui éclatent sur les rochers.

 Le souffle du vent les accompagne, les façonne.

Les secondes se transforment en minutes, la danse se poursuit enlevée, hypnotique.

Bientôt le temps se fond en un instant unique.

 La mer et le ciel chantent et virevoltent à l’unisson.

Sur la pellicule la magie opère.

La chimie abandonnée aux années rencontre la beauté d’un moment d’éternité.

La réalité s’efface, elle devient souvenir puis rêve.

La photographie qui demeure porte le poids du sentiment d’infini mais aussi de l’instant éphémère. Car déjà l’écume se libère et reprend sa chevauchée débridée.

Découvrez la série serendipity dont cette photo est issue sur mon site internet: http://www.fh-photographie.com/-/galleries/serendipity