Tremblements

Le sol a bougé. La sensation était fugace, comme un frisson qui parcourt le corps et s’évacue ni vu ni connu.

Mais le temps d’un instant, il n’était plus cette terre ferme à laquelle nous sommes arrimés.

Sa constance s’est troublée, son assurance s’est envolée.

Autour de nous, la nature s’est agrippée. Les lianes se sont resserrées sur des pierres qu’elles étreignent.

Les racines des arbres se sont crispées dans le limon malmené. Les vestiges se sont préparés à chuter.

Puis, plus rien. Seul un silence assourdissant et immobile criait que le danger s’était dissipé.

A moins qu’il ne rampe encore dans les méandres de la croute terrestre et ne guette un moment de faiblesse pour nous démontrer sa toute puissance.

Pourtant le sol a bougé. Notre cœur a tremblé. Notre vision s’est troublée et le temps s’est arrêté.

Le Bruissement des feuilles

Les feuilles bruissaient autour de lui. Il ne s’agissait pas d’un chant heureux ou d’une danse joyeuse. Non, les arbres l’avertissaient d’un danger.

Le renard se figea aux aguets, interrogeant l’air, le ciel et les herbes.

Tous demeureraient silencieux, muets, terrorisés. Le museau au vent, il devinait que la menace venait de l’ouest, mais il avait appris que l’humain pouvait être retors. Il ne survivrait que s’il écoutait son instinct et la nature. Eux seuls lui permettraient de s’échapper.

Tapi dans les fourrés, il attendait, impatient, le moment favorable pour esquiver le piège qui se refermait sur lui. Bientôt il serait encerclé, il le savait. Il n’avait qu’un désir, qu’un besoin : bondir et courir aussi vite que ses pattes le lui porteraient, mais il se devait de se contenir jusqu’à la bonne opportunité. Il entendit un grand bang, semblable à une explosion. Il comprit que l’homme s’était détourné de lui pour choisir une autre cible. Il jaillit alors et entama une course qui devait le mener vers la liberté.

Projet 365 polaroid – le retour!

Le projet Polaroid 365 s’est poursuivi discrètement dans l’ombre et après un intense travail de scan, je suis à nouveau prête à vous le présenter.

Retrouver mes aventures quotidiennes. Cependant attention, si vous cherchez du sensationnel, la déception sera grande. Pas d’effets spéciaux ici mais beaucoup de contemplation, d’appréciation du quotidien et de ce que la vie peut offrir : un coucher de soleil, une promenade, le travail des champs….

Une Jolie Nouvelle….

Je prends rapidement la plume car je viens de découvrir une des mes photographies « the four beauty » a été sélectionnée par la Duncan Miller Gallery dans le cadre de leur programme yourdailyphotograph! Elle est ainsi en vente pendant 24h00!

C’est court mais c’est le principe.

Vous pouvez la retrouver ici (cliquez et vous tomberez sur le site de vente) en bonne compagnie!

je vous la met aussi ici juste pour le plaisir:

Paris-Matic 1970-1990 Bernard Plossu

Description de l’éditeur

Paris, encore et toujours, pour cet amoureux de la capitale, Paris qu’il a tant photographiée… Mais Paris-Matic… photographiée – en 1970 puis 1990 – à l’Agfamatic, cet appareil jetable, presque un jouet, qu’un photographe pourrait ne pas prendre au sérieux… Pourtant, Bernard Plossu joue avec les possibilités de l’appareil, si différentes de celles de son Nikkormat professionnel, et nous offre ici un nouveau regard « instantané » sur la ville… « Photos faites à l’Agfamatic, « pour enfants » c’est-à-dire d’une « technique enfantine »… Rien à régler, on met juste sur le petit dessin de nuages ou de soleil. Un rêve I Et en fait d’enfantin, ce sont les appareils les plus révolutionnaires I Pensez, il n’y a même plus à régler, il suffit d’appuyer : on peut photographier avant même qu’on ait eu le temps de se demander si on allait prendre la photo ou pas ! On n’a même plus le temps d’hésiter Plus rapide que du reportage !  » B.P.

Mon Opinion

Paris-Matic est le livre de deux amours.

Tout d’abord l’amour de Paris car malgré ses très nombreux voyages, Bernard Plossu n’en revient il pas toujours à Paris! A cette ville élégante, pleine de vie et de scène à immortaliser. Ainsi qu’on l’a déjà vu dans dans le livre PLOSSU paris, le photographe aime déambuler dans la capitale, se laisser surprendre par une scénette, par un détail, par une femme. De fait ce petit livre est un ode à la ville. Vous ne verrez qu’une photo de monument, la tour Eiffel pour la nommé, elle inaugure le livre, cependant l’image ne lui est pas dédiée, c’est une scène de vie et d’enfance. Elle ne fait que de la figuration, situation dont elle n’a pas l’habitude. De fait que cela soit en 1970 ou en 1990, les deux années pendant lesquelles le photographe a utilisé l’agfamatic,  Bernard Plossu se concentre plus sur la vie des habitants que sur la ville lumière elle même. Cependant, ne font ils pas qu’un?!  La vie sans la ville? pas question. les deux sont bien trop imbriqués, lier pour pouvoir faire l’objet d’une dichotomie artificielle.  Il saisit une femme qui courre, des adultes à la fête foraine, des enfants qui sortent de l’école…. L’individu est au coeur de la ville et de sa photographie.

Le second amour au coeur de son livre est celui de la photographie pure. le choix de L’agfamatic de ce point de vue là est révélateur. Impossible de jouer sur les réglages, on déplace le bouton vers nuage ou soleil et voilà l’appareil est prêt à agir. Il ne reste plus que le photographe face au monde. La prise de vue, le cadrage sont les stars de ce livre. Il s’agit de se promener en bus ou à pied et de déclencher lorsque la vision d’une photo s’impose.
On retrouve aujourd’hui cette pratique avec d’autres appareils, n’est ce pas aussi le principe du holga et du diana deux modèles argentiques à la mode chez les jeunes et les moins jeunes. Ils ont la particularité d’être décrits comme les plus mauvais appareils du monde de fait c’est leur défauts qui font l’autre attrait. L’incertitude, la surprise de ce que va donner la photographie. On sent la même envie dans les photographies de Plossu. il se concentre sur l’instant et oublit tout avant de découvrir le rendu.

Certaines photographies sont classiques mais d’autres sont particulièrement réussies.

Un petit livre à lire et à feuilleter pour le plaisir des yeux. n’hésitez pas à le laisser de côté avant de le reprendre et de vous laisser surprendre par la modernités des photographies, peu importe qu’elles datent de 1970 ou de 1990, l’auteur les a d’ailleurs mélangées privilégiant les associations d’images, d’histoires à celles des dates.

Un très joli petit livre!

PS: une note sur un autre sujet. Le projet polaroid continue mais en raison de l’indisposition du scanner, la diffusion des photographies reprendra en septembre!

Concevoir un Portefolio de Photographe par Sylvie Hugues et Jean-Christophe Bechet

Très bon ouvrage! Je le recommande à toute personne qui fait de la photographie à vocation professionnelle!

Ce livre est très bien fait et sera apprécié de tous les photographes qui ont le projet de créer un portfolio ou améliorer celui qu’ils ont déjà.
Le livre est très complet et est accompagné de nombreux témoignages de professionnels de la photographie sur ce qu’ils attendent lorsqu’on leur présente notre travail.
Les auteurs commencent par évoquer l’histoire du Portfolio. ce n’est peut être pas le chapitre le plus pratique mais il est très intéressant historiquement parlant avec l’évocation des travaux de Man Ray, Diane Arbus et August Sanders.
Ils s’intéressent ensuite aux différents types de portfolio selon leur destination: être montré en famille, être dévoilé à un professionnel …. Il nous guide sur les avantages et les écueils à éviter pour chacun d’entre eux.
Vient ensuite l’aspect pratique avec la question de l’editing, le nombre de photo, les tirages, la présentation, la présence ou non d’un écrit ou d’un titre…. Vous trouverez des réponses à toutes vos interrogations! Elles seront confirmées par des entretiens avec des professionnels habitués à faire des lectures de portfolio auxquels les auteurs ont posé de manière systématique les mêmes questions que je résumerais ainsi:
– tirage ou tablette?
– Qualité des tirages et de la présentation?
– boite, book, classeur?
– importance du texte et cv?
– faut il laisser quelque chose au lecteur?
– pire souvenir?
– meilleur souvenir?
– conseils?
L’approche est pratique et aide beaucoup à déterminer quoi présenter.
A ces interviews répondent celles de photographes ayant l’expérience des lectures de portfolio sur leur manière de faire et leur attente. Ce pendant est aussi intéressant.
Enfin le livre résume les bonnes pratiques. le livre reposé, vous aurez d’ailleurs l’impression que celle ci vous ont été martelées avec efficacité!!!
De plus le livre est clair, bien présenté et imprimé sur un beau papier. Bref, il est agréable à lire. Je ne peux que recommander cet ouvrage.

Projet Polaroid 365

Le projet continu! J’arrive bientôt sur un mois de polaroids.

J’ai senti mon regard évoluer au cours de cette période. Je me sens plus aiguisée, recherchant sans cesse de nouvelles prises, prévoyant à l’avance mes photographies (il va falloir que je pense à cette photo, il y a aussi celle là..). J’emmagasine les idées et évidemment, j’en oublie certaines….

Je m’amuse à mélanger, scènes, détails et paysages pour varier les plaisirs….

Paris en Miniature
Nous atteindrons le ciel un jour!
Au milieu des blés
A la merci des nuages..
En coup de vent!
des cornets de fleurs
La géométrie parisienne

Belle et heureuse semaine à vous!

Pour retrouver l’ensemble du projet rendez vous à http://www.fh-photographie.com/-/galleries/projet-polaroid-365

Projet Polaroid – 365

Les projets 365 m’ont toujours attirés mais m’ont toujours semblé trop ambitieux. A plusieurs reprises j’avais tenté de m’y mettre en début d’année mais cela n’a jamais été couronné de succès, très rapidement j’abandonnais et me laissais aller à la feignantise un jour de pluie ou de froid. je préférais rester terrée chez moi et abandonnais mon appareil à son sac de protection oubliant de le sortir et même son existence. Ainsi s’envolait toute velléité de projet.

La sortie du déconfinement m’a redonné du courage photographique et avec lui l’idée d’un projet 365 me titillait. Mais connaissant mes exploits passés, je savais qu’il me fallait un angle spécifique pour espérer venir à bout de cette aventure (et ce n’est pas fait!). L’idée germa de le mener au polaroid.

Le sx70 est un de mes fidèles compagnons. Nous faisons route ensemble depuis quelques temps et je suis heureuse de pouvoir le mettre sur le devant de la scène. En outre, nous nous entendons bien et le prendre avec moi quotidiennement est un plaisir. J’espère que vous apprendrez à l’apprécier autant que moi.

Je suis maintenant à deux semaines du début du projet et toujours prête à brandir mon appareil, ce n’est qu’un début mais je le sens positif et je me découvre optimiste.

Je me propose donc de vous faire découvrir ici, toutes les semaines le résultat du projet. Je vous présenterez systématiquement 7 photographies.

Il est évident qu’on ne peut maintenir un niveau constant. Certaines photographies se révéleront plus séduisantes que d’autres, plus réussies ou abouties mais l’enjeu est la continuité et le témoignage du temps qui passe.

Mais place aux images!

Vous pourrais retrouver l’ensemble du projet sur un onglet dédié de mon site internet: http://www.fh-photographie.com/-/galleries/projet-polaroid-365 mais aussi au fur et à mesure son mon compte instagram où mon pseudo est moncharivariphoto