Projet Polaroid 365: la Rentrée

les jours se raccourcissent. il est temps d’abandonner le livre sur la table de chevet, de dire au revoir aux champs fleuris, d’accueillir les premières feuilles colorées de l’automne et les premières pommes. la rentrée est passée. Déjà on regagne Paris, on reprend le train et le rythme du quotidien. Pourtant, par moment le regard se trouble, l’illusion d’un été inachevé, pas assez ensoleillé, pas assez guilleret. alors l’image devient flou et se laisse envahir le temps d’un instant par un vide menaçant qui déchire notre réalité. Non on ne veut pas rentrer.

Projet Polaroid 365: le chat des villes

Entre images et mots l’histoire d’un chat des villes

Sa vision se trouble, son poil se hérisse. il est prêt à bondir sur celui qui le poursuit, à prier un dieu inconnu pour lui échapper. ce n’est pas un animal de la campagne. Aux souriceaux à portée de griffes, il préfère être le chat du comptoir, dormir à côté des verres empilés et se faire bercer par les conversation. Les femmes le nourrissent de leur petits gâteaux sans qu’il est besoin de lever la moindre patte. Paris est un fantastique terrain de jeux pour ceux qui comme lui peuvent se faufiler de vélo en balcon et tenter de se faire adopter par une pin-up en lingerie.

Tremblements

Le sol a bougé. La sensation était fugace, comme un frisson qui parcourt le corps et s’évacue ni vu ni connu.

Mais le temps d’un instant, il n’était plus cette terre ferme à laquelle nous sommes arrimés.

Sa constance s’est troublée, son assurance s’est envolée.

Autour de nous, la nature s’est agrippée. Les lianes se sont resserrées sur des pierres qu’elles étreignent.

Les racines des arbres se sont crispées dans le limon malmené. Les vestiges se sont préparés à chuter.

Puis, plus rien. Seul un silence assourdissant et immobile criait que le danger s’était dissipé.

A moins qu’il ne rampe encore dans les méandres de la croute terrestre et ne guette un moment de faiblesse pour nous démontrer sa toute puissance.

Pourtant le sol a bougé. Notre cœur a tremblé. Notre vision s’est troublée et le temps s’est arrêté.

L’histoire continue Projet Polaroid 365

L’histoire continue. l’été touche à sa fin.

On guette les dernières lumières, les derniers soleils avant le retour au quotidien.

On profite des derniers instant de liberté avant le retour de la vie bien remplie.

Bientôt la ville reprendra ses droits et les champs disparaitront sur le poids du bitume.

Alors profitons encore quelques instant de cette légèreté insouciante et insolente.

Projet Polaroid 365 – la suite

Vous l’aurez compris: je fais une petite panne d’inspiration de titre….

Heureusement, les photographies, elles, continuent de venir. Jour après jour, je saisis mon polaroid et part un quête d’une image. la récolte est inégale selon le courage ou la disponibilité d’esprit mais la photographie finira toujours par sortir et prendre vie.

Le bruit si caractéristique du polaroid est devenu un son quotidien que j’apprécie. Le déclencheur appuyé, je sais que j’ai accomplie une de mes taches de la journée. La photographie n’est pas toujours telle que je l’imaginé mais le plaisir de la découverte est toujours le même.

Projet Polaroid 365 – Bestiaire Normand

Il semble que je ne souhaite pas quitter l’été et que je retarde inexorablement le moment où l’automne s’imposera….

En attendant un petit bestiaire normand. le plaisir de croiser des animaux lors de nos promenades… une vie paisible, tranquille. profiter de l’instant présent et s’éloigner des nuages menaçants.

Ce retour en arrière de quelque mois offre une nouvelle fenêtre sur le temps écoulé, plus doucement, plus librement.

biquette

Projet 365 – Polaroid: oublions le Froid

L’air extérieur pique, le froid a envahit Paris. Sous ces augures glacées, quel plaisir de retrouver, avec ces polaroids, le plaisir de la chaleur de l’été, des longues soirées lumineuses lorsque le couvre feu était encore une notion oubliée.

On se laisse emporter par les heures bleues, la magie des champs et des blés couplés. Une image d’Épinal que l’on souhaite s’approprier, se remémorer comme un instant suspendu qui s’éternise.

A l’Ombre Du Grand Chêne

Torpeur – silence – chaleur

Le temps s’écoule au goute à goute sous le soleil cambodgien.

Dehors, toute une agitation : cris, klaxons, musique se bousculent. L’atmosphère crépite, l’ambiance s’électrise. Le chaos s’épanouit.

Mais ici, entre les quatre murs de l’hôtel à l’ombre de cet arbre gigantesque et protecteur, le monde diffère. Il s’attarde lent et doux. On se laisse porter par l’humidité de l’air et le calme de l’instant.

La vie est légère, sans aspérité, tout juste troublée par les clapotis de l’eau.

Qu’il est bon d’avoir le loisir de rêver, de laisser son esprit vagabonder au gré de ses humeurs. Il sourit face à la liberté si difficilement gagnée. Car fuir le quotidien trop prégnant s’est révélé être une bataille épuisante.

Un uniquement choix s’impose : s’enivrer de tranquillité et profiter du moment présent.