Un mois d’aout en Normandie
Le soleil brille, les blés sont coupés. les journées s’étendent dans une grâce sans fin. Les silhouettes s’allongent, s’embrassent sous les yeux surpris des animaux locaux.
Quelques photos pour vous raconter l’histoire d’une saison.







Aujourd’hui spécialement pour Françoise qui sait dérober en un clin d’œil impressions et émotions, suspendre le temps …et nous conter des histoires , voici un poème de Pierre Melendez « Polaroïd » :
J’ai reçu une photo de toi
enfermée dans la chambre
un petit regard aux abois
tes joues couleur cendre
tu n’as plus de sang dans le corps
après tes trois paquets de cigarettes
tu fais la gueule encore et encore
comme si tu partais en retraite
alors j’intercepte les messages
et m’incruste sur ton écran
tu me promets d’être sage
mais je ne suis pas si exigeant
ce n’était pas un secret
juste un pola
un sourire de madone
en plein contrôle
à la lumière du jour
flattée d’être regardée
alors que le mercure dépasse les vingt-huit degrés
et que le soleil te mitraille de flashs enfiévrés
j’ai reçu une autre photo de toi
un nouveau pola
ton week-end trempé de vagues salées
de sable séché sur tes paupières closes
un appareil greffé
à tes rêves
juste un pola
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