Tremblements

Le sol a bougé. La sensation était fugace, comme un frisson qui parcourt le corps et s’évacue ni vu ni connu.

Mais le temps d’un instant, il n’était plus cette terre ferme à laquelle nous sommes arrimés.

Sa constance s’est troublée, son assurance s’est envolée.

Autour de nous, la nature s’est agrippée. Les lianes se sont resserrées sur des pierres qu’elles étreignent.

Les racines des arbres se sont crispées dans le limon malmené. Les vestiges se sont préparés à chuter.

Puis, plus rien. Seul un silence assourdissant et immobile criait que le danger s’était dissipé.

A moins qu’il ne rampe encore dans les méandres de la croute terrestre et ne guette un moment de faiblesse pour nous démontrer sa toute puissance.

Pourtant le sol a bougé. Notre cœur a tremblé. Notre vision s’est troublée et le temps s’est arrêté.

Terres Obsidiennes de Guillaume Noury

« Terres obsidiennes » des mots énigmatiques qui emportent, mais surtout qui désignent le livre de Guillaume Noury aux Éditions Sur La Crête.

« Terres d’obsidiennes », quelques lettres qui interpellent, transportent, bousculent notre imaginaire. Le lecteur se retrouve plongé dans un univers aux noirs profonds à la matière à fleur de peau.

Les photographies de Guillaume Noury paraissent organiques, vivantes, vibrantes. On sent presque le charbon sous nos doigts lorsque l’on caresse une page.

La nature tient une place de choix dans cet ouvrage. Puissante, sauvage, elle domine et impressionne. Elle est prête à tout emporter sur son passage telle la lave d’un volcan en éruption. Le terme « Obsidienne » ne désigne -t-il le verre volcanique ? Les éléments se déchainent avec ferveur et liberté. Feu, eau, terre, air. Aucun ne manque à l’appel. Ils traversent les pages pour nous atteindre.

Les paysages se disputent avec des silhouettes anonymes. Des poupées de cire, des automates ? L’homme, sans visage, parait insignifiant, petit, figé. Tel une virgule, il ponctue un monde d’ombres et de lumières.

Si le profil est silencieux, ses mains, elles, parlent. Elles expriment la tendresse, l’amour d’un enfant, sa joie. Elles saisissent la vie avec énergie.

Cet univers sombre est jalonné par quelques instants de respiration. Pour quelques minutes, on s’éloigne des noirs profonds pour profiter de la beauté des nuages qui oxygène des montagnes aux nuances rouge orangé. Elles contribuent à l’irréalité de ce monde, à la poésie du travail. Car il ne faut pas vous y trompé. Ce livre est un poème que je vous invite à découvrir.  

Projet Polaroid 365 – Bestiaire Normand

Il semble que je ne souhaite pas quitter l’été et que je retarde inexorablement le moment où l’automne s’imposera….

En attendant un petit bestiaire normand. le plaisir de croiser des animaux lors de nos promenades… une vie paisible, tranquille. profiter de l’instant présent et s’éloigner des nuages menaçants.

Ce retour en arrière de quelque mois offre une nouvelle fenêtre sur le temps écoulé, plus doucement, plus librement.

biquette

A l’Ombre Du Grand Chêne

Torpeur – silence – chaleur

Le temps s’écoule au goute à goute sous le soleil cambodgien.

Dehors, toute une agitation : cris, klaxons, musique se bousculent. L’atmosphère crépite, l’ambiance s’électrise. Le chaos s’épanouit.

Mais ici, entre les quatre murs de l’hôtel à l’ombre de cet arbre gigantesque et protecteur, le monde diffère. Il s’attarde lent et doux. On se laisse porter par l’humidité de l’air et le calme de l’instant.

La vie est légère, sans aspérité, tout juste troublée par les clapotis de l’eau.

Qu’il est bon d’avoir le loisir de rêver, de laisser son esprit vagabonder au gré de ses humeurs. Il sourit face à la liberté si difficilement gagnée. Car fuir le quotidien trop prégnant s’est révélé être une bataille épuisante.

Un uniquement choix s’impose : s’enivrer de tranquillité et profiter du moment présent.

Projet 365 polaroid – le retour!

Le projet Polaroid 365 s’est poursuivi discrètement dans l’ombre et après un intense travail de scan, je suis à nouveau prête à vous le présenter.

Retrouver mes aventures quotidiennes. Cependant attention, si vous cherchez du sensationnel, la déception sera grande. Pas d’effets spéciaux ici mais beaucoup de contemplation, d’appréciation du quotidien et de ce que la vie peut offrir : un coucher de soleil, une promenade, le travail des champs….

« Somewhere… » A la Galerie L’Entrée des Artistes

Plusieurs expositions m’ont marqué dans le cadre du Parcours Arles à Paris.
J’ai souhaité les évoquer un peu plus spécifiquement. La première d’entre elles: l’exposition « Somewhere… » à la Galerie L’Entrée des Artistes.

@Stéphane Mahé

Elle présente trois photographes aux univers très différents. Chacun a sa propre identité artistique, cependant un lien les unis: leur description cinématographiques des lieux. Leurs « somewhere… » sont différents mais fascinants et en mouvement.

Chacun d’entre eux évoque une histoire, un mystère…

Comment ne pas tomber en admiration devant le travail éponyme de Stéphane Mahé! Son univers est poétique, picturaliste et énigmatique. Certaines œuvres ne peuvent qu’évoquer Edward Hopper et sa capacité à évoquer un mystère silencieux.

Les couleurs sont sablées, envoutantes On ne peut que rester en admiration devant ses œuvres au grain évoquant le sable chaud.  Les visiteurs restent admiratif devant sa technique qui évoque autant le dessin que la photographie. Bref un travail à découvrir absolument.

@Stéphane Mahé

Les photographies de Daniel George s’opposent en tout à celle de Stéphane Mahé.

Ici la couleur a disparu. le monde et plus particulièrement Paris, est en noir et blanc. Ce jeune photographe pratique ce que l’on appelle de nos jours la « streetphotography », cependant il a sa propre vision du genre! Sa technique est originale. On admire la manière avec laquelle il joue entre les différents plans, associe les silhouettes, place en abyme les reflets, se rapproche de ses sujets.  Son travail est dynamique, donne une sensation de rapidité et de vie qui défile à un rythme effréné! Les « images » s’enchainent  Pas de doute, il ira loin! j’ai particulièrement apprécié l’accrochage évoquant une pellicule qui convient parfaitement à ce travail.

@Daniel George

Enfin, la découverte du travail de Valérie Simonnet a été un véritable plaisir visuel!

Son « Somewhere… » est mystérieux et magnétique.

Certaines photographies pourraient illustrer des romans policiers, d’autres interrogent sur le réel tandis que nos sens sont perturbés  L’ensemble dans des tons sourds est saisissant. Il dépeint un monde silencieux aux lumières étranges.

Je n’aurais qu’un seul reproche: l’encadrement de ses œuvres n’est pas à la hauteur de la qualité de son travail photographique.

@Valérie Simonnet

N’hésitez donc pas à passer la porte de la Galerie L’Entrée des Artistes, 25 rue des Tournelles, 75004 ParisOuverture du mercredi au samedi de 14h00 à 19h30

le Rendez Vous du Polaroid

Une nouvelle semaine s’est écoulée, sept nouvelles photos ont trouvées leur place dans le Projet Palaroid – 365.

Cette semaine semble avoir été moins poétique et plus descriptive. Vous me direz ce que vous en pensez. J’ai aussi commencé à donner des titres aux photos mais je ne suis pas encore certaine de continuer…

Les Amoureux
Madame Timide
Le Bouquiniste
La violoncelliste
Le Spectateur
La rencontre
Au bout du chemin

Pour retrouver l’ensemble du projet, Rendez vous sur mon site internet: http://www.fh-photographie.com/-/galleries/projet-polaroid-365

ou sur mon Instagram: Moncharivariphoto

Belle Ile en Mer – une beauté fascinante!

Belle île en mer doit ce nom évocateur aux écrits de Ptolémée qui la nommé ainsi. Cette appellation ne la jamais quittée. Mais surtout elle ne pourrait pas être plus juste. L’île est tout simplement superbe.

Sauvage, changeante, mystérieuse, il faut l’embrassée toute entière et peut être alors acceptera-t-elle de nous révéler ses secrets. Sa beauté brute nous échappe et pourtant nous ne cessons de tenter de la rattraper au rythme du vent. Falaises abruptes, champs de tournesol, elle a milles visages !

 

Aujourd’hui, je vous la présente sombre, menaçante bref fascinante !

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