Terres Obsidiennes de Guillaume Noury

« Terres obsidiennes » des mots énigmatiques qui emportent, mais surtout qui désignent le livre de Guillaume Noury aux Éditions Sur La Crête.

« Terres d’obsidiennes », quelques lettres qui interpellent, transportent, bousculent notre imaginaire. Le lecteur se retrouve plongé dans un univers aux noirs profonds à la matière à fleur de peau.

Les photographies de Guillaume Noury paraissent organiques, vivantes, vibrantes. On sent presque le charbon sous nos doigts lorsque l’on caresse une page.

La nature tient une place de choix dans cet ouvrage. Puissante, sauvage, elle domine et impressionne. Elle est prête à tout emporter sur son passage telle la lave d’un volcan en éruption. Le terme « Obsidienne » ne désigne -t-il le verre volcanique ? Les éléments se déchainent avec ferveur et liberté. Feu, eau, terre, air. Aucun ne manque à l’appel. Ils traversent les pages pour nous atteindre.

Les paysages se disputent avec des silhouettes anonymes. Des poupées de cire, des automates ? L’homme, sans visage, parait insignifiant, petit, figé. Tel une virgule, il ponctue un monde d’ombres et de lumières.

Si le profil est silencieux, ses mains, elles, parlent. Elles expriment la tendresse, l’amour d’un enfant, sa joie. Elles saisissent la vie avec énergie.

Cet univers sombre est jalonné par quelques instants de respiration. Pour quelques minutes, on s’éloigne des noirs profonds pour profiter de la beauté des nuages qui oxygène des montagnes aux nuances rouge orangé. Elles contribuent à l’irréalité de ce monde, à la poésie du travail. Car il ne faut pas vous y trompé. Ce livre est un poème que je vous invite à découvrir.  

Laisser un commentaire