Projet Polaroid 365: la Rentrée

les jours se raccourcissent. il est temps d’abandonner le livre sur la table de chevet, de dire au revoir aux champs fleuris, d’accueillir les premières feuilles colorées de l’automne et les premières pommes. la rentrée est passée. Déjà on regagne Paris, on reprend le train et le rythme du quotidien. Pourtant, par moment le regard se trouble, l’illusion d’un été inachevé, pas assez ensoleillé, pas assez guilleret. alors l’image devient flou et se laisse envahir le temps d’un instant par un vide menaçant qui déchire notre réalité. Non on ne veut pas rentrer.

Tremblements

Le sol a bougé. La sensation était fugace, comme un frisson qui parcourt le corps et s’évacue ni vu ni connu.

Mais le temps d’un instant, il n’était plus cette terre ferme à laquelle nous sommes arrimés.

Sa constance s’est troublée, son assurance s’est envolée.

Autour de nous, la nature s’est agrippée. Les lianes se sont resserrées sur des pierres qu’elles étreignent.

Les racines des arbres se sont crispées dans le limon malmené. Les vestiges se sont préparés à chuter.

Puis, plus rien. Seul un silence assourdissant et immobile criait que le danger s’était dissipé.

A moins qu’il ne rampe encore dans les méandres de la croute terrestre et ne guette un moment de faiblesse pour nous démontrer sa toute puissance.

Pourtant le sol a bougé. Notre cœur a tremblé. Notre vision s’est troublée et le temps s’est arrêté.

Terres Obsidiennes de Guillaume Noury

« Terres obsidiennes » des mots énigmatiques qui emportent, mais surtout qui désignent le livre de Guillaume Noury aux Éditions Sur La Crête.

« Terres d’obsidiennes », quelques lettres qui interpellent, transportent, bousculent notre imaginaire. Le lecteur se retrouve plongé dans un univers aux noirs profonds à la matière à fleur de peau.

Les photographies de Guillaume Noury paraissent organiques, vivantes, vibrantes. On sent presque le charbon sous nos doigts lorsque l’on caresse une page.

La nature tient une place de choix dans cet ouvrage. Puissante, sauvage, elle domine et impressionne. Elle est prête à tout emporter sur son passage telle la lave d’un volcan en éruption. Le terme « Obsidienne » ne désigne -t-il le verre volcanique ? Les éléments se déchainent avec ferveur et liberté. Feu, eau, terre, air. Aucun ne manque à l’appel. Ils traversent les pages pour nous atteindre.

Les paysages se disputent avec des silhouettes anonymes. Des poupées de cire, des automates ? L’homme, sans visage, parait insignifiant, petit, figé. Tel une virgule, il ponctue un monde d’ombres et de lumières.

Si le profil est silencieux, ses mains, elles, parlent. Elles expriment la tendresse, l’amour d’un enfant, sa joie. Elles saisissent la vie avec énergie.

Cet univers sombre est jalonné par quelques instants de respiration. Pour quelques minutes, on s’éloigne des noirs profonds pour profiter de la beauté des nuages qui oxygène des montagnes aux nuances rouge orangé. Elles contribuent à l’irréalité de ce monde, à la poésie du travail. Car il ne faut pas vous y trompé. Ce livre est un poème que je vous invite à découvrir.  

Projet 365 – Polaroid: oublions le Froid

L’air extérieur pique, le froid a envahit Paris. Sous ces augures glacées, quel plaisir de retrouver, avec ces polaroids, le plaisir de la chaleur de l’été, des longues soirées lumineuses lorsque le couvre feu était encore une notion oubliée.

On se laisse emporter par les heures bleues, la magie des champs et des blés couplés. Une image d’Épinal que l’on souhaite s’approprier, se remémorer comme un instant suspendu qui s’éternise.

Projet 365 polaroid – le retour!

Le projet Polaroid 365 s’est poursuivi discrètement dans l’ombre et après un intense travail de scan, je suis à nouveau prête à vous le présenter.

Retrouver mes aventures quotidiennes. Cependant attention, si vous cherchez du sensationnel, la déception sera grande. Pas d’effets spéciaux ici mais beaucoup de contemplation, d’appréciation du quotidien et de ce que la vie peut offrir : un coucher de soleil, une promenade, le travail des champs….

Belle Ile en Mer – une beauté fascinante!

Belle île en mer doit ce nom évocateur aux écrits de Ptolémée qui la nommé ainsi. Cette appellation ne la jamais quittée. Mais surtout elle ne pourrait pas être plus juste. L’île est tout simplement superbe.

Sauvage, changeante, mystérieuse, il faut l’embrassée toute entière et peut être alors acceptera-t-elle de nous révéler ses secrets. Sa beauté brute nous échappe et pourtant nous ne cessons de tenter de la rattraper au rythme du vent. Falaises abruptes, champs de tournesol, elle a milles visages !

 

Aujourd’hui, je vous la présente sombre, menaçante bref fascinante !

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