Offrons nous un peu de couleur au milieu de la pluie ambiante. laissons le soleil succéder à l’averse, la lumière aux nuages. Quelques photos pour le plaisir d’évoquer le temps qui passe. Des souvenirs qui forment une arc en ciel entre passé et présent.
Seule fasse au ressac, j’écoute la musique des vagues qui éclatent sur les rochers.
Le souffle du vent les accompagne, les façonne.
Les secondes se transforment en minutes, la danse se poursuit enlevée, hypnotique.
Bientôt le temps se fond en un instant unique.
La mer et le ciel chantent et virevoltent à l’unisson.
Sur la pellicule la magie opère.
La chimie abandonnée aux années rencontre la beauté d’un moment d’éternité.
La réalité s’efface, elle devient souvenir puis rêve.
La photographie qui demeure porte le poids du sentiment d’infini mais aussi de l’instant éphémère. Car déjà l’écume se libère et reprend sa chevauchée débridée.
Où sont les feuilles rouge et jaune qui virevoltent sur les arbres au rythme du vent ? Pourquoi ne dorent-elles pas au soleil ? D’ailleurs, où ce dernier a-t-il disparu ? Joue-t-il à cache-cache avec les nuages ou pleure-t-il une époque qu’il ne comprend plus ?Peut-être est-il nostalgique et rêve -t-il de jours plus heureux et plus simples. Pourquoi se montrer avant qu’ils ne réapparaissent ? Alors, il attend, comme nous, que cela passe, que le temps s’égraine et fasse son œuvre, que les heures, les mois qui défilent guérissent les plaies et les traumatismes.
Avis de recherche aux jours insouciants
En attendant qu’ils soient retrouvés, oublions quelques instants la pluie qui trépigne sur les pavés de la capitale, remontons le temps vers l’automne 2018. Je vous invite à nous suivre, mon Holga et moi, pour une petite promenade au jardin du Luxembourg.
Le temps passe et les souvenirs s’effacent. Les pages de histoire se recouvrent les unes après les autres au rythme des jours qui s’écoulent entre lenteur et douceur.
Une nouvelle petite série oubliée mais retrouvée pour mon plus grand plaisir. Ici point de fleurs, de vert et de rose mais une unique couleur le bleue. elle vibre dans toutes ses nuances tandis que mer et ciel s’unissent pour nous transporter dans un monde submergé et onirique.
Une belle journée d’automne, une lumière qui tombe doucement et allonge les ombres…
Giverny se met au diapason des couleurs de la saison, douces et chaudes.
Clic clac, le holga s’excite devant ces fleurs qui transcendent l’ordinaire et se transforment en peinture impressionniste pour le plus grand plaisir des yeux.
Plusieurs expositions m’ont marqué dans le cadre du Parcours Arles à Paris. J’ai souhaité les évoquer un peu plus spécifiquement. La première d’entre elles: l’exposition « Somewhere… » à la Galerie L’Entrée des Artistes.
@Stéphane Mahé
Elle présente trois photographes aux univers très différents. Chacun a sa propre identité artistique, cependant un lien les unis: leur description cinématographiques des lieux. Leurs « somewhere… » sont différents mais fascinants et en mouvement.
Chacun d’entre eux évoque une histoire, un mystère…
Comment ne pas tomber en admiration devant le travail éponyme de Stéphane Mahé! Son univers est poétique, picturaliste et énigmatique. Certaines œuvres ne peuvent qu’évoquer Edward Hopper et sa capacité à évoquer un mystère silencieux.
Les couleurs sont sablées, envoutantes On ne peut que rester en admiration devant ses œuvres au grain évoquant le sable chaud. Les visiteurs restent admiratif devant sa technique qui évoque autant le dessin que la photographie. Bref un travail à découvrir absolument.
@Stéphane Mahé
Les photographies de Daniel George s’opposent en tout à celle de Stéphane Mahé.
Ici la couleur a disparu. le monde et plus particulièrement Paris, est en noir et blanc. Ce jeune photographe pratique ce que l’on appelle de nos jours la « streetphotography », cependant il a sa propre vision du genre! Sa technique est originale. On admire la manière avec laquelle il joue entre les différents plans, associe les silhouettes, place en abyme les reflets, se rapproche de ses sujets. Son travail est dynamique, donne une sensation de rapidité et de vie qui défile à un rythme effréné! Les « images » s’enchainent Pas de doute, il ira loin! j’ai particulièrement apprécié l’accrochage évoquant une pellicule qui convient parfaitement à ce travail.
@Daniel George
Enfin, la découverte du travail de Valérie Simonnet a été un véritable plaisir visuel!
Son « Somewhere… » est mystérieux et magnétique.
Certaines photographies pourraient illustrer des romans policiers, d’autres interrogent sur le réel tandis que nos sens sont perturbés L’ensemble dans des tons sourds est saisissant. Il dépeint un monde silencieux aux lumières étranges.
Je n’aurais qu’un seul reproche: l’encadrement de ses œuvres n’est pas à la hauteur de la qualité de son travail photographique.
@Valérie Simonnet
N’hésitez donc pas à passer la porte de la Galerie L’Entrée des Artistes, 25 rue des Tournelles, 75004 ParisOuverture du mercredi au samedi de 14h00 à 19h30
Une nouvelle semaine s’est écoulée, sept nouvelles photos ont trouvées leur place dans le Projet Palaroid – 365.
Cette semaine semble avoir été moins poétique et plus descriptive. Vous me direz ce que vous en pensez. J’ai aussi commencé à donner des titres aux photos mais je ne suis pas encore certaine de continuer…
Les AmoureuxMadame TimideLe BouquinisteLa violoncellisteLe SpectateurLa rencontreAu bout du chemin
Téotihuacan est un lieu mystérieux et de légendes. Ses pyramides intriguent tandis que les histoires se transmettent. Les pyramides de la Lune et celle du Soleil dialoguent tandis qu’elles sont liées par l’allée des morts.
Les éléments y montrent leur force tandis que le soleil tape avec force sur les touristes venu admirer le caractère majestueux de cette ancienne cité.