




Les feuilles bruissaient autour de lui. Il ne s’agissait pas d’un chant heureux ou d’une danse joyeuse. Non, les arbres l’avertissaient d’un danger.
Le renard se figea aux aguets, interrogeant l’air, le ciel et les herbes.
Tous demeureraient silencieux, muets, terrorisés. Le museau au vent, il devinait que la menace venait de l’ouest, mais il avait appris que l’humain pouvait être retors. Il ne survivrait que s’il écoutait son instinct et la nature. Eux seuls lui permettraient de s’échapper.
Tapi dans les fourrés, il attendait, impatient, le moment favorable pour esquiver le piège qui se refermait sur lui. Bientôt il serait encerclé, il le savait. Il n’avait qu’un désir, qu’un besoin : bondir et courir aussi vite que ses pattes le lui porteraient, mais il se devait de se contenir jusqu’à la bonne opportunité. Il entendit un grand bang, semblable à une explosion. Il comprit que l’homme s’était détourné de lui pour choisir une autre cible. Il jaillit alors et entama une course qui devait le mener vers la liberté.